Là où rêvent les étoiles, Eric Marchal


Aujourd’hui, je vous présente ma dixième lecture de l’année, 29ème thématique de la liste, à savoir « Un livre qui fait 1000 pages ».

Sur une période s’étalant entre 1863 et 1918, ce roman nous narre les histoires croisées de la famille Delhorme qui vit à Grenade sur le site de l’Alhambra, et de celle de Gustave Eiffel, qui parcourt l’Europe au fur et à mesure de l’enchaînement des constructions de ponts, gares et autres bâtiments dont il est l’auteur. Sont ainsi révélées à nos yeux de lecteurs les édifications du pont du Douro, de la « Liberté guidant le peuple », dessinée par Bartholdi, et de sa fameuse tour conçue pour l’Exposition Universelle qui se déroula à Paris en 1889.  

Très bien écrit, ce roman qui se lit comme un roman d’aventures (tout comme les autres d’Eric Marchal, auteur français vraiment intéressant à découvrir) mêle personnages de fiction et personnages réels, de manière tellement fluide que l’on se surprend à chercher des informations sur Clément Delhorme, dont les relevés météorologiques en altitude font avancer la science, tout comme ses recherches et expériences par rapport au froid. Il en est de même par rapport à sa femme, Alicia, dont les compétences en restauration d’art sont fort rares pour l’époque, et qui, tout au long du travail qu’elle opère dans les salles de l’Alhambra, nous donne envie d’aller découvrir ses merveilles. Quant à Gustave Eiffel, sa famille et ses collaborateurs qui ont réellement existé, il est extrêmement intéressant de (re)découvrir leur œuvre et le contexte dans lequel elle s’inscrit, tout comme, d’ailleurs, une partie de la carrière de Camille Flammarion et de ses vols en ballon.

Eric Marchal, comme il le fait également dans ses autres livres, a bien pris le temps de se documenter pour écrire celui-ci, comme le scientifique qu’il est au départ. Cela nous donne un roman qui foisonne d’informations et de détails relatifs aux découvertes et avancées de cette fin de dix-neuvième siècle, dans laquelle ingénierie, physique, météorologie, photographie… sont en plein essor.

Même si ses 1063 pages (en édition de poche) peuvent sembler fort consistantes, ce roman tient bien en main, et sa lecture est tellement fluide que les pages se tournent sans que l’on s’en rende compte. L’enthousiasme des héros, leurs caractères bien dessinés, et tout ce que l’on peut apprendre quant aux avancées de cette fin du XIXème siècle foisonnant d’entrepreneurs en tous genres, font de cette lecture un vrai plaisir.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Christian Signol, Marie des Brebis

La reconquête, Janine Boissard

MAUS, Art Spiegelman