Christian Signol, Marie des Brebis

 

En ce jour qui vit l’union de mes parents il y a 44 ans, j’avais envie de rendre hommage à ce couple, à eux qui nous ont, à mes sœurs et moi, donné le meilleur de ce qu’ils avaient, qui nous ont consacré temps et amour tout au long de notre vie… 


Christian Signol m’en donne l’occasion, par le biais d’un petit livre magnifique.

 

Quercynois ayant grandi dans ce paysage de collines ombragées par les chênes, Christian Signol est né en 1947. Après ses études, il s’installe à Brive-la-Gaillarde où il travaille à la mairie.

 

Il publie son premier roman en 1984 et, tout au long de sa carrière d’écrivain (il écrit en général un livre par an), sa littérature sera inspirée par les causses de sa région natale aux paysages étendus et lumineux.

 

Sa trilogie, La Rivière Espérance, a été adaptée à la télévision et lui a procuré une notoriété incontestable au niveau français et dans plusieurs autres pays. Il est désormais traduit dans une quinzaine de langues.

 

Marie des Brebis

 

Ce roman raconte l’histoire vraie de Marie, paysanne des Causses du Quercy, depuis sa naissance en 1901 jusqu’à ses derniers jours dans les années quatre-vingt. Tout au long du livre sont abordés les événements, petits ou grands, de sa vie d’enfant, d’épouse, de mère, de veuve, au rythme des guerres qui ont marqué sa vie et des évolutions technologiques et économiques qui emmènent ses enfants en ville.

 

Ce livre m’a marquée, et il reste un refuge, un cocon, un endroit où j’aime retourner pour écouter Marie parler de sa vie toute simple, faite de bonté et de courage. Marie qui aime, qui donne, qui comprend les choses et les autres, qui encaisse les coups durs, et qui continue d’avancer malgré tout.

 

Une fois n’est pas coutume, un petit extrait, qui est l’enseignement qu’elle aurait voulu transmettre, qui est également une des valeurs que nous avons reçues, extrait incontestablement toujours d’actualité.

 

« Nous avons oublié que nous sommes au monde pour aider le monde. Aider et aimer tout ce qui vit, tout ce qui souffre, comme nous, sur ce navire pris dans la tempête qui lui cache souvent la lumière du port. Ceux qui ont tant d’orgueil, tant de dérisoire puissance, devraient se pencher davantage sur ces herbes qui poussent entre les pierres ou sur ces fossiles vieux de dix millions d’années. Ils leur donneraient une idée plus exacte de leur importance dans un univers qui pourrait bien se passer d’eux. Oui ! Regarder en soi et regarder les autres : voilà ce que j’aurais essayé d’apprendre aux enfants, si j’avais été maîtresse d’école. »

 

Autres livres lus de cet auteur : Antonin, paysan du Causse, Les cailloux bleus, Les menthes sauvages


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